Contexte :
[spoiler]Bienvenue, cher visiteur, dans un monde ressemblant étrangement au nôtre. Un monde où vampires et loups-garous existent et marchent sous ce soleil qui illumine cette Terre, enfin en paix entre eux suite à des siècles de guerre déchirantes. Un monde où une race, apparemment inférieure, réussit à grands coups de tours de force diplomatique à se hisser au même niveau que ses voisins raciaux. Un monde où humains, vampires et loups-garous vivent en harmonie.
Notre histoire prend place au Japon, dans les montagnes encore boisées d'Hokkaido, où la nature semble ne pas encore avoir cédé le pas à la folie destructrice des hommes et des autres êtres vivants doués d'intelligence peuplant cette Terre mourante. Récemment, d'étranges mutations ont été observées chez les humains et ainsi, principalement chez les adolescents, des aptitudes "spéciales" semblent avoir été développées. Nul de sait vraiment d'où ni comment elles viennent et ce malgré la batterie de tests imposés à chaque nouveau cas déclaré. Le progrès à ses limites. Pas l'acharnement humain, vampirique et ... lupin.
C'est ainsi, dans cette belle région du Japon, que l'Académie d'Eden fut créée, en partenariat avec quasiment tous les pays du globe, le tout sous le prétexte d'une étude menée afin de pouvoir observer et qui sait, élucider les capacités nouvelles découvertes chez cette race faible qu'avait été la race humaine. Et afin de ne négliger aucun facteur environnemental, l'Académie regroupe Vampires, Humains et Loups-garous, doués ou non, dans des classes mixtes. Mise à part cette petite particularité, les cobayes, ou élèves, le mot qui vous convient le mieux, suivent une scolarité normale, au niveau peut être plus élevé que la moyenne.
Les débuts de cette Académie furent difficiles, chaotiques même. Ce ne fut pas faute d'essayer. Il fut mis en place au tout début un système de rétribution pour les familles en difficultés qui plaçaient leurs enfants dans l'Académie. Cela eut ses effets. Au début. Voyant que ce n'était pas avec ça que l'on s'en sortirait, notre cher directeur fantôme eut une idée. Tout élève qui s'inscrivait gagnait un pass express pour les meilleures universités, mais cela aussi n'eut pas les effets escomptés. Les classes riches, bien que réticentes au fait de voir leur progéniture en proie à la curiosité scientifique, était les seules intéressées. Ce qui dérangeait les créateurs du projet qui comptaient plus sur un brassage social que sur un regroupement.
Tout s'emballa lorsqu'une annonce stipulant que les "enfants à problèmes" autrement dit tous les délinquants malades et psychopathes que l'on pouvait répertorier de nos jours, étaient tout naturellement acceptés et pris en charge. Une aubaine pour tous les parents à la recherche d'une place en centre spécialisé. Malheureusement pour eux, les paralysés et autres grands blessés de la vie n'étaient pas acceptés. Difficile d'étudier quelqu'un qui ne parle pas, ne bouge pas, bref ne vit pas.
C'est ainsi que l'Académie d'Eden devint officiellement une école de prestige bourrée de psychopathes évolués, ainsi qu'une minorité parfaitement saine d'esprit. Devant l'afflux de nouveaux cobayes qui croissait de façon presque incontrôlable, un système de classes fut mit en place par la secrétaire en Chef, soutenue par une joyeuse équipe pédagogique exténuée et surexploitée. Les joies du domaine public.
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Ainsi furent formées les Classes. On trouvait:
-La classe de l'aube qui regroupait tous les Loups garous acceptés
-La classe du jour, regroupant les humains
-La classe du crépuscule qui réunissait quant à elle tous les éléments hémophiles de l'assemblée
et enfin
-La classe de la nuit, moins grande, et un peu particulière. Ici étaient regroupés les "gardiens", désignés selon des critères propre au directeur qui dirige cette Académie particulière, et destinés à éviter certains débordements... sanglants. Ils ne possèdent pas de dortoir à eux tout seuls et logent parmi les autres élèves en fonction de leur race. Ces infortunés désignés volontaires pour la plupart sont peu, très peu et se retrouvent donc à fournir le travail de cent personnes... à sept
Le tout formant un ensemble hétéroclite de beaux petits cobayes, doués ou non, sains d'esprit ou incurables, traumatisés ou heureux, pauvres ou riches, bref, un beau pot pourrit social observé et décortiqué une fois par mois pour le bonheur de la communauté scientifique.